Voyage en famille à Rome (avril 2017) - Episode 2 : visites, bonnes (et mauvaises surprises...)
NOTRE PROGRAMME
Jour 1
Le premier soir, en arrivant, après avoir nettoyé certaines surfaces dans l'appartement (tables, poignées de porte, gazinière, évier...) et fait la vaisselle nous sommes partis dans le centre de Rome, pour voir la ville de nuit. Il était environ 19H.
Nous avons parcouru la Via dei Fori Impériali qui relie la Piazza Venezia à la Piazza del Colosseo (la place du Colisée).
En sortant du tram, on ne peut qu'être impressionné(e) par l'imposant Monument à Victor Emmanuel II, situé sur la Piazza Venezia. D'un blanc immaculé, il est encore plus beau le soir, mis en valeur par un bon éclairage. Il abrite un musée sur la réunification de l'Italie.
Ensuite, on ne sait plus où poser les yeux tant il y a à voir : Le Forum de Trajan sur la gauche, le forum de César et le Mont Palatin sur la droite, le temple de Vénus... et tout au bout le Colisée et L'arc de Constantin.
Les mouettes animent le ciel et les vestiges de leur vol dans la lumière du soir. A faire !!!
Nous avons ensuite fait un saut jusqu'à la Fontaine de Trévi... très prisée, d'où la foule environnante (... et les nombreux pick-pockets, attention !!!).
Nous avons également visité quelques églises, en passant... certaines ouvrent tard, et, que l'on soit croyant ou non, on ne peut qu'être subjugué par la richesse de leur décoration et par les oeuvres d'art dont elles regorgent.
Les rues environnantes sont animées et certaines petites boutiques sont typiques.
Hugo s'est même transformé en Pinocchio le temps d'une photo
Jour 2 :
Nous avons commencé notre journée par la visite du Panthéon.
Ce temple, datant de plus de 1800 ans est très bien conservé. Il est très imposant vu de l'extérieur et à l'intérieur c'est une oeuvre d'art !
C'est le monument le mieux conservé de Rome par rapport à son ancienneté.
Sans le savoir, quand nous sommes passés dans ce quartier, nous étions proches de deux bonnes adresses, que nous avons découvertes un peu plus tard... je ne vous dis rien pour le moment, il va vous falloir finir de lire l'article pour les découvrir
Nous sommes ensuite partis en direction de la Piazza Navona.
Cette place est ma préférée à Rome pour l'ambiance qui s'en dégage.
Elle a été construite dans les années 1600, sur l'emplacement de l'ancien stade de Domitien, construit entre 81 et 96 après JC, d'où sa forme allongée. On y organisait des jeux à la grecque (course à pied, lancer de disque...).
3 Fontaines participent à la décoration au style baroque de cet endroit.
L'obélisque égyptien au centre provient du cirque de Maxence. Les hiéroglyphes qui le décorent racontent la prise de pourvoir de Domitien.
Sur cette place on peut visiter deux églises, qui se font pratiquement face :
San Luigi dei francesi (Saint Louis des Français), construite dans les années 1500 et Sant' Agnese in Agone (Sainte Agnès en Agone), construite dans les années 1600.
La façade de la première, et les fresques à l'intérieur racontent l'histoire de France
La seconde a été construite sur le lieu où, selon la tradition, Sainte Agnès, exposée nue à la vue de la population, fut recouverte miraculeusement par ses cheveux. C'est l'une des églises les plus célèbres du monde.
Nous sommes ensuite passés par la Piazza Colonna, qui doit son nom à la colonne de Marc Aurèle (haute de plus de 29 mètres), présente à cet endroit depuis l'antiquité (fin du 2ème siècle après JC).
Nous sommes ensuite tombés sur un petit bijou : la basilique San Silvestro in Capite. Cette basilique a été construite sur les ruines du temple d'Apollon au VIIIème siècle après JC (plusieurs temples d'Apollon ont été construits à Rome durant l'antiquité).
Lorsque l'on entre dans la petite cour d'entrée, on peut y admirer quelques vestiges de ce temple.
Elle recèle également une relique : le prétendu crâne de Saint-Jean Baptiste.
Elle a été restaurée au XVIème siècle, dans le style baroque.
Notre chemin nous a ensuite menés Piazza Spagna (Place d'Espagne), de laquelle, si on lève les yeux on a une vue impressionnante sur l'église Trinita dei Monti (Trinité des Monts), qui domine de toute sa hauteur l'escalier du même nom...
Une fois arrivés en haut des escaliers, nous nous sommes dirigés vers le parc de la Villa Borghese, tout en profitant de la vue imprenable sur Rome (et le Vatican) et sur la Piazza del Popolo juste en dessous.
Arrivés au parc de la villa Borghese, nous avons recherché un endroit où pique-niquer. Ce parc est très fréquenté et l'ambiance qui y règne est pourtant très paisible...
C'est un excellent choix pour se promener tranquillement ou se reposer.
Nous n'avons pas beaucoup pris le temps de le visiter (nous l'avions fait en 2014), car nous avions d'autres projets pour l'après-midi. Rome est vaste et 4 jours ne suffisent pas pour tout voir... il faut donc faire des choix.
Après cette pause bien appréciée, nous sommes redescendus en direction de la Place d'Espagne. Nous n'avons pas pu visiter l'Eglise de la Trinité des Monts puisqu'elle était fermée.
Nous avons ensuite pris les transports en commun, en direction du Sud de Rome, pour aller visiter les Thermes de Caracalla.
Pour mieux comprendre leur fonctionnement et leur organisation, je vous conseille de prendre des audioguides.
Ces termes, inaugurés en 216 après JC (après 10 ans de chantier) par l'empereur Caracalla occupent une superficie de 11 hectares.
A l'époque c'était les plus grands et plus luxueux bains romains jamais construits. Aujourd'hui encore, leurs ruines sont impressionnantes.
6 à 8000 personnes les fréquentaient chaque jour pour y exercer des activités variées : nage, bains privés ou publics chauds et froids, massages, exercices, examens médicaux, lecture...
Les thermes étaient alimentés par des aqueducs, et étaient agrémentés d'un système de chauffage performant.
En 537, les aqueducs ont été détruits par les Goths... cela a signé la fin de leur activité. Ils ont ensuite servi de carrière pour d'autres constructions dont celle de la Basilique Saint-Pierre.
Il est difficile d'imaginer la splendeur passée de cet établissement, mais on peut réaliser à quel point il était imposant. La décoration était apparemment très sobre, mais la décoration intérieure somptueuse : statues, vasques, frises sculptées, mosaïques, etc...
Par endroits on peut encore observer des mosaïques géométriques qui ont subsisté au sol. On peut aussi admirer des fragments de décorations murales (voir les photos), mais les plus belles pièces réalisées en mosaïques sont celles représentant des athlètes, exposées au Vatican (nous ne les avons pas vues cette fois-ci car la salle était fermée...).
Après cette visite, nous sommes partis en direction du cirque Maximus, tout proche.
C'est le plus ancien et le plus grand hippodrome de Rome. Aujourd'hui il ne reste que sa forme enclavée et quelques vestiges...
Le Circus Maximus aujourd'hui et dans l'antiquité.
Après une légère pause à essayer d'imaginer les courses de chars qui se déroulaient en ces lieux antiques, nous avons décidé de passer voir une autre curiosité locale : la Bocca della verita (bouche de la vérité).
Ce disque de marbre sculpté datant du 1er siècle doit en effet son nom à une légende : sa bouche couperait la main des menteurs !
Les visiteurs font donc la queue pour se faire prendre en photo, la main dans la Bocca della Verita ! Elle a d'ailleurs servi de décor pour le film Vacances romaines (1953) avec Audrey Hepburn et Gregory Peck.
On suppose qu'à l'origine il s'agissait d'une fontaine ou d'une bouche d'égout.
Comme tout touriste qui se respecte, nous avons pris notre cliché (que je garderai pour moi), puis nous sommes entrés dans l'église Santa Maria in Cosmedin, qui l'abrite sous son porche depuis 1631.
Cette église n'a guère changé depuis le VIIIème siècle, en termes de décoration. Elle présente les reliques de Saint Valentin, martyr chrétien.
On peut d'ailleurs aussi admirer dans la sacristie une mosaïque représentant l'Epiphanie, provenant de la première Basilique Saint-Pierre datant de 706.
Après cette visite, nous avons découvert en chemin le site archéologique de Sant'Omobono.
Ce site, au pied du Capitole, est très intéressant d'un point de vue archéologique.
Il a été découvert par hasard en 1937 lors de travaux sur l’église de Sant’Omobono (voir photo ci-dessus), datant du moyen-âge. Des fouilles ont ensuite été menées entre 1960 et 1980.
Deux temples ont pu être mis à jour. Le plus ancien des deux, le Temple Fortuna est d'ailleurs le plus ancien des temples romains découverts en Italie (VIIème siècle avant JC). Ses restes se trouvent sous les fondations de l'église Sant'Omobono, ce qui explique pourquoi des fouilles approfondies n'ont pas pu être réalisées avant 2013.
Des traces d'implantations humaines antérieures de plusieurs siècles à la date traditionnelle de fondation de Rome ont également été découvertes : de nombreuses céramiques grecques, des restes des décorations en terre cuite des temples, dont des statues de Minerve et d'Hercule datées des VIème et VIIème siècle avant JC.
Après avoir contemplé les vestiges visibles en contrebas, nous avons parcouru quelques mètres avant d'atteindre le Théâtre Marcellus et le Temple d'Apollon.
Le Théâtre Marcellus est l'un des plus anciens théâtres en pierre de Rome. Il a été construit entre 44 et 11 avant JC, sur ordre de Jules César, assassiné peu de temps après le début du chantier.
C'est Auguste qui relancera les travaux et dédiera ce théâtre à son neveu et gendre Marcellus, décédé prématurément.
Sa façade, entièrement en travertin, s'élevait à l'origine sur 3 étages. Le dernier a disparu mais a été remplacé au Moyen-Age, lorsque le théâtre a été transformé en forteresse puis en palais.
Cette transformation encore visible aujourd'hui a permis de le conserver au fil du temps. En forme de demi-cercle, il mesure 32 mètres de haut près de 130 mètres de diamètre.
Lorsqu'il était en activité il pouvait accueillir plus de 15 000 spectateurs. Il abritait sous ses 41 arches extérieures des boutiques.
A 6 mètres des arcades du théâtre, on trouve le podium du temple d'Apollon (Sosianus).
Ce temple a été construit en 433 avant JC, alors que la ville était frappée par une épidémie, en hommage au dieu dont il porte le nom. Il sera restauré plusieurs fois, puis entièrement reconstruit entre 34 et 25 avant JC par Caius Sosius.
Il ne reste de ce temple que 3 colonnes recouvertes de marbre blanc visibles, mais avec leurs 14 mètres de hauteur elles restent impressionnantes.
De ce site, on aperçoit le Monument à Victor-Emmanuel II, et derrière lui, le Mont Capitole, dont le sommet expose la basilique Santa Maria in Aracoeli.
La construction de cette église remonte au VIème siècle après JC. Au Moyen-Age elle devient le centre religieux et civil de Rome.
Sa décoration intérieure a été modifiée au fil du temps, mais elle présente aujourd'hui un plafond en bois sculpté assez remarquable et regorge d'oeuvres d'art dont la liste est trop longue à énumérer.
On y accède en suivant la Via del Teatro di Marcello, puis en gravissant les 124 marches de l'escalier conçu en 1348.
Un accès est aussi possible par la Via dei Fiori Imperiali (cette avenue relie la Piazza Venezia au Colisée, en passant près du Forum de Trajan et du Forum du Palatin).
En sortant de cette église, on bénéficie d'un joli point de vue. On croise aussi une statue de la fameuse louve allaitant Rémus et Romulus, les fondateurs de Rome, si l'on en croit la légende. Ils seraient d'ailleurs nés sur le Mont Capitole.
Nous sommes ensuite passés par la Via Dei Fiori Imperiali, histoire de voir cette zone éclairée par une lumière différente de celle que nous avons pu apprécier à d'autres moments de la journée.
Nos orteils, bien éprouvés par une journée intense de marche ont bien apprécié de monter dans le tram pour le retour jusqu'à l'appartement !
Au cours de nos pérégrinations, nous sommes passés près de Cambio Vita, le snack dont je vous ai parlé précédemment, qui a concentré son activité dernièrement, uniquement sur les glaces.
Nous avons décidé de nous y arrêter pour faire goûter à Hugo et mes parents ce que nous estimions être les meilleures glaces de Rome.
En entrant nous avons été déçus : l'ambiance n'est plus la même qu'il y a 3 ans. Même la pièce est sans âme.
Le patron n'était pas là et les deux serveuses, peu souriantes sont devenues carrément désagréables quand nous avons abordé le problème des allergies. Elles semblaient pressées, alors qu'il n'y avait pas d'autres clients que nous dans la pièce !
Mal renseignée, j'ai choisi 3 parfums de glaces, dont un contenait du lait... heureusement, Hugo a été servi en premier, car même si chaque bac avait sa propre cuillère, les serveuses transféraient des morceaux d'autres parfums sur leur cuillère en appuyant sur les boules de glace dans la coupelle (dans d'autres gelaterias, les serveur(se)s ont pris une cuillère propre pour chaque parfum servi à Hugo).
Cette "dégustation n'a donc pas été sereine... et en plus les glaces n'avaient rien d'exceptionnel : le sorbet au citron n'avait aucun autre goût que celui de l'eau !
Grosse déception donc ! Cette adresse va être supprimée de ma rubrique "Les bonnes adresses"... puisqu'elle ne correspond plus aux attentes de personnes allergiques ; mais soyez sans craintes : elle sera remplacée par d'autres
Jour 3 :
Pour ce troisième jour de voyage (et 2ème jour de réelle visite), nous avions un programme bien précis : Le Forum romain (Foro Romano) au pied du Palatin, le Jardin Farnèse du Palatin et le Colisée.
Pour le Forum, je vous conseille de prendre un audioguide, car on ne trouve pas d'explications sur place... et il est dommage de visiter un tel lieu sans pouvoir interpréter un minimum ce que l'on voit.
Nous avions amené avec nous le Guide du Routard, d'ailleurs bien utile sur la plupart des sites à visiter.
J'adore le Foro Romano et Jardin Farnèse du Mont Palatin, juste au dessus. Il y règne une ambiance particulière... dès que l'on se met à imaginer à quoi pouvait ressembler ce lieu il y a 2000 ans, et quelle était la vie des personnes qui y gravitaient, on se retrouve projeté dans l'antiquité (du moins, c'est ce que j'ai ressenti).
Le Monte Palatino (Palatin) est une des sept collines de Rome. Il fait aujourd'hui partie du centre historique de la ville. Dans la continuité du Forum Romain, il constitue un site archéologique à part entière, et offre une promenade très agréable dans un cadre verdoyant, où, selon les saisons on peut profiter des effluves diffusées par les nombreux orangers et rosiers.
Selon la mythologie romaine, c’est sur le Palatin que Remus et Romulus auraient été recueillis par une louve. Un très ancien lieu de culte, a été redécouvert lors de restaurations des palais du Palatin en 2007, et en dessous une cavité qui serait la grotte sacrée, la mythique Lupercale, où la louve aurait allaité les jumeaux Remus et Romulus... mais elle n'est pas ouverte au public puisque à 15 mètres de profondeur.
Plus tard, c’est sur ce même mont Palatin que Romulus aurait décidé de fonder la ville de Rome, au VIIIe siècle avant JC.
Sous la République Romaine, le Palatin a accueilli les demeures des riches familles aristocratiques. Mais c’est à l’époque impériale qu'il est devenu un lieu incontournable de l’histoire de la Rome antique : L’empereur Auguste y a fait aménager une immense demeure, qui offrait des espaces publics et d'autres privés.
Son successeur, Tibère sera le premier empereur romain à faire construire un palais impérial sur le Palatin : la Domus Tiberiana. Ce palais sera agrandi par Caligula ensuite, et communiquera avec le Forum grâce à une passerelle géante (pour mieux communiquer avec Jupiter). Trajan et Hadrien le modifieront à leur tour.
Les constructions sur le Palatin ont été touchées par le grand incendie de Rome sous Néron (en 64).
Ce dernier débute la reconstruction de la ville par la Domus Aurea, mais son projet titanesque est abandonné peu après sa mort (en 68). Trajan la fera ensuite recouvrir de terre. Aujourd'hui, la Domus Aurea est visitable en partie (150 pièces tout de même !).
Elle a été partiellement découverte à la renaissance, mais ce sont des fouilles effectuées en 1999 qui ont permis de la rendre à nouveau accessible au public. Elle a été fermée en 2005 suite à de nouvelles dégradations et en 2010 le plafond de l'une des galeries souterraines s'est effondré sur 10 mètres...
Nous ne l'avons pas visitée, faute de temps... mais nous gardons cette visite en tête pour un éventuel futur séjour... qui sait ?
L'incendie de 80 qui dévaste le Palatin est l'occasion pour Domitien de faire construire un palais grandiose, la Domus Augustana, qui occupe toute la partie orientale du Palatin. Un aqueduc permet l'approvisionnement de la colline en eau.
Le Forum est rapidement devenu le centre religieux, politique et judiciaire de la Rome antique. Les constructions et autres modifications (agrandissements, restaurations, etc... de monuments préexistants) se sont enchaînées au fil du temps : pendant la période républicaine (du Ve siècle au Ier siècle avant JC) puis pendant l’époque impériale (du Ier siècle avant JC au Ve siècle après JC).
Les ruines des palais d'Auguste, de la Domus Tiberiana et de la Domus Augustana peuvent être visitées. Le site est en partie recouvert par le Jardin Farnèse, constitué au milieu du XVIème siècle par l'architecte Vignola sur commande du Cardinal Alessandro Farnèse. A l'époque, c'était le premier jardin botanique en Europe.
Aujourd'hui ses terrasses offrent une vue imprenable sur le Forum Romain, mais aussi le Vatican :
De l'une de ces deux plateformes, nous avons même aperçu en contrebas une mouette avec ses deux petits...
Le Museo Palatino (photo ci-dessus), qui se trouve entre la Domus Flavia et la Domus Augustana n'était pas ouvert le jour de notre visite... Nous l'avions visité il y a 3 ans, tous les deux, Sylvain et moi.
Nous l'avions trouvé très intéressant, car il présente des vestiges (dont de magnifiques statues), qui permettent de mieux se rendre compte de la splendeur passée des constructions environnantes.
Le bâtiment comprend deux étages. Le rez-de-chaussée est consacré au Palatin des origines à l'époque républicaine et le premier étage correspond à l'époque impériale.
Le Forum auquel on peut accéder par la Via dei Fori Imperiali ou bien par la Via di San Gregorio (près du Colisée) quant à lui, est situé sur une zone à l'origine marécageuse, qui a été asséchée dès le VIème siècle avant JC.
Après la chute de l’empire romain, le forum est peu à peu dédaigné et dépouillé de ses richesses. Le marbre est réutilisé pour d'autres constructions. Le niveau du sol augmente avec le temps et il se retrouve enfoui. Il devient une pâture pour les troupeaux. Il faut attendre le XVIe siècle et surtout le XVIIIe siècle pour que débutent les premières fouilles archéologiques et les premiers déblaiements.
Aujourd'hui, le forum fait partie des incontournables à Rome. Il recèle encore de beaux vestiges, malgré l'épreuve du temps.
Ayant rdv à 14h30 pour la visite du Colisée, nous avons dû hâter un peu le pas pour notre visite du forum et du Palatin... mais nous ne savions pas que le billet d'entrée du Palatin et du Colisée sont valables 2 jours... dommage car j'y serai bien retournée !
Nous sommes sortis par l'une des issues, non loin du Colisée. Le 21 avril étant la date anniversaire de la création de Rome par Romulus, certaines festivités étaient organisées dans la ville, dont ce défilé costumé, sur lequel nous sommes tombés de façon imprévue :
Après avoir déposé le papi et la mamie d'Hugo dans un petit restaurant (le seul de la semaine pour eux, histoire de pouvoir goûter à la cuisine romaine... et encore il a fallu insister, car ils culpabilisaient de "nous laisser tomber"...), Sylvain, Hugo et moi sommes allés déguster nos sandwiches face au Colisée, puis nous sommes partis en quête d'une glace.
Hugo, échaudé par sa première expérience n'en n'a pas voulu...
Nous nous sommes arrêtés dans une gelateria dont les glaces plus industrielles qu'artisanales à notre goût n'avaient rien d'exceptionnel (oui nous sommes un peu difficiles...)
Nous avons ensuite récupéré Papi et Mamie et nous sommes partis visiter le Colisée.
Hugo qui a vu celui du Puy du Fou s'attendait à quelquechose dans un état similaire et a donc été déçu... car il n'y a avait plus le gradins Quand nous lui avons expliqué que cette construction avait plus de 120 fois l'âge de celle du cirque romain du Puy du Fou, il a réalisé qu'il se trouvait dans un endroit exceptionnel !
Le Colisée est le plus grand édifice de spectacles réalisé par les romains (524 m de circonférence extérieure, hauteur totale de 48.50 m, une arène de 83 X48 m).
Quand on le regarde de l'extérieur on pourrait penser qu'il est pratiquement rond, mais il est de forme elliptique (188 m de long pour 156 m de large). A l'intérieur, selon où l'on se place, on le voit d'une façon différente : parfois rond, parfois ovale...
Commencé sous Vespasien en 72 après Jésus-Christ, il occupe l'emplacement l'ancien lac artificiel de la Domus Auréa (construite sur l'initiative de Néron).
Il a été inauguré par Titus en 80 (1er fils de Vespasien), mais réellement achevé sous Domitien (son second fils en 82).
Il pouvait accueillir entre 50 et 80000 spectateurs, qui venaient voir des combats de gladiateurs, des simulations de chasses d'animaux sauvages et d'autres spectacles publics (exécutions de condamnés à mort, que l'on jetait en pâture aux animaux sauvages, généralement pendant le temps du déjeuner).
Il est resté en service pendant près de 500 ans, jusqu'au VIe siècle.
Les arcs étaient ornés de statues, figurant probablement des divinités et des personnages de la mythologie.
Un grand auvent en toile (velarium) protégeait les spectateurs du soleil ou de la pluie (voir illustration ci-dessous). 2000 marins étaient chargés de le manoeuvrer !
80 entrées s'ouvraient sur l'extérieur : chacune était numérotée, tout comme les escaliers qui desservaient les gradins. L'entrée principale, était réservée à l'empereur et à ses proches.
Les billets d'entrée étaient en fait des fragments de poterie numérotés, désignant une place précise.
L'empereur bénéficiait de loges et de la meilleure vue sur l'arène. Une large plate-forme, située au même niveau, accueillait les spectateurs de classe sénatoriale, autorisés à apporter leur propre siège. Les noms de certains sont d'ailleurs encore gravés dans la pierre.
Chacun était placé en fonction de sa "classe". Ainsi, le dernier niveau, avec la plus mauvaise vue, était consacré aux pauvres, aux femmes et aux esclaves.
Le Colisée a été éprouvé par des tremblements de terre successifs. Celui de 1349 provoqua l'effondrement d'un pan entier de mur extérieur... les pierres tombées furent alors employées pour d'autres constructions, dont le Palais de Venise ou la Basilique Saint-Pierre, plutôt que pour sa rénovation.
Les derniers "spectacles" ayant eu lieu dans les années 500, son arène se transforma en cimetière à la fin du VIème siècle, les espaces voûtés sous les gradins firent office d'ateliers, de commerces ou d'habitations.
Au XIIème siècle il fût même transformé en forteresse. Il abrita également un ordre religieux du XIV au XIXème siècle.
Aujourd'hui, même s'il semble bien conservé pour son âge, il est bien malade et fait l'objet de rénovations constantes, car avec la forte fréquentation, la pollution et les tremblements de terre qui l'ont ébranlé, il est fragilisé.
Du Colisée on bénéficie d'une bonne vue sur les environs (dont le Forum).
Après cette visite, nous avions envie de nous poser et d'aller boire un coup quelque part... dans l'espoir secret de trouver quelquechose à grignoter.
Seulement voilà, nous étions dimanche, et beaucoup de bars étaient fermés. Cette pause a été l'occasion de faire découvrir à mes parents et à Hugo le quartier du Tratsvere, très populaire, que nous avions particulièrement apprécié, lors de notre premier séjour.
Nous nous sommes arrêtés chez Cave Canem, sur la Piazza di S. Calisto, non loin de la Basilica Santa Maria in Tratsvere. Voilà la première bonne surprise... et probablement la meilleure car nous avons pu grignoter quelquechose !!!
Cette trattoria ne paie pas de mine, mais elle est sur une place plutôt pittoresque, dont l'ambiance nous a plu. A l'intérieur, la décoration est plutôt simple.
Dès que nous nous sommes assis, j'ai dégainé mon paquet de lingettes et j'ai nettoyé la table, avant que le serveur n'arrive, afin d'éliminer toute trace de lait.
Nous avons consulté la carte et bien sûr zappé les pâtes, pizzas et autres plats interdits...
Nous avons été tentés par des beignets de fleurs courgettes, mais nous nous sommes dit qu'ils étaient probablement frits dans le même bain d'huile que des beignets à la mozzarella et d'autres choses contenant des allergènes... et avons donc renoncé.
Nous avons ensuite repéré sur la carte une assiette de jambon cru, qui nous a semblé idéale pour accompagner agréablement notre apéritif.
Le serveur qui s'est occupé de nous était très sympathique et il a très vite percuté quand nous lui avons parlé des allergies. Il a été vérifier l'étiquette du jambon cru et nous a confirmé qu'il ne contenait ni lactose ni autres produits laitiers, pas d'arachide, de fruits à coques ni de pois (les 3 derniers allergènes étant improbables, mais on n'est jamais trop prudents). Il a ensuite demandé au cuisinier de se laver les mains et de prendre un couteau propre pour couper le jambon... nous avons ajouté qu'il fallait qu'il nettoie son plan de travail.
Ma mère et moi avons pris un Spritz (c'est un cocktail italien, à base de Prosecco, un vin blanc pétillant italien, de l'eau de Seltz et un alcool au goût d'orange, plus ou moins amer : Campari ou Aperol). Sylvain et mon père ont choisi une bière italienne, et Hugo un soda.
Nous avons commandé deux assiettes de jambon cru à partager... et on nous a servi en plus de chips maison, délicieuses, que nous n'avions pas commandées... qu'Hugo n'a toutefois pas goûtées, de peur qu'elles aient été contaminées par des allergènes lors de leur friture.
Hugo qui a l'habitude d'être prudent et de ne jamais se jeter sur de la nourriture préparée par des inconnus a préféré tester le jambon à sa manière : en général, il frotte un morceau de l'aliment sur ses lèvres pour voir si cela le gratte ou pas... ce soir là il s'est plutôt fait un masque des joues au jambon , puis, ravi de constater qu'il n'avait aucune démangeaison, il l'a dévoré avec délectation !
Nous avons alors passé un bon moment... jusqu'à ce que nous apercevions un serveur avec un gros sac d'arachides en coques sous le bras... il l'a finalement posé sur le comptoir et ne l'a pas ouvert. Cela nous a bien arrangés, car nous aurions été contraints d'achever prématurément notre apéritif gourmand !
Ce jour-là, il faisait plutôt frais, c'est pourquoi nous avions choisi d'aller à l'intérieur... mais pour vous éviter des sueurs froides à cause de l'arachide, je vous conseille de choisir une table à l'extérieur.
Après cette pause fort agréable, nous avons décidé de prendre le tram et de rentrer à l'appartement... il était plus de 21h (le Spritz ayant fait son effet sur nos organismes peu habitués à l'alcool et fatigués par une bonne journée de visites, le tram a été une fois de plus bien apprécié !!!)
Jour 4 :
Pour ce 4ème jour, nous avions programmé la visite du Musée du Vatican (ou plutôt des musées).
Je vous conseille de réserver vos billets d'entrée sur le site internet du Vatican et d'y aller assez tôt car il y a beaucoup à voir et la file d'attente peut être très loooongue (près de 4 heures pour ceux qui n'ont pas acheté leur billet à l'avance le jour où nous y sommes allés contre une demi-heure pour nous !!!!).
Le Vatican est un état à part entière (le plus petit du monde !), s'étalant sur une superficie de 0.44 km2. Il compte environ 900 habitants, qui ont la double nationalité : vaticane et italienne.
L'État du Vatican est une monarchie absolue, dirigée par l'Evêque de Rome, c'est-à-dire actuellement le Pape François. Il y exerce souverainement le triple pouvoir exécutif, législatif et judiciaire (infos recueillies sur Wikipédia)
Le musée (qui regroupe en fait plusieurs musées dans les mêmes locaux) offre à la visite 1400 salles, desservies par 7 km de couloirs, dont la fameuse Chapelle Sixtine. Je vous ai préparé un condensé de photos à voir ci-dessous, mais il s'agit d'un petit échantillon seulement de ce que j'ai pu prendre au cours de cette journée !
Les amateurs d'art seront ravis, mais la visite peut être un peu longue pour les enfants (en dessous de 10 ans, je ne le conseille pas...).
Nous avons visité les musées entre 10h et 16h... Certaines salles, en travaux, étaient fermées, à notre grand regret et nous en avons visité d'autres au pas de charge, emportés, par le flot de visiteurs et incités à avancer par des gardiens soucieux de fluidifier la circulation dans chaque pièce.
Lors de notre première visite il y a 3 ans, la quantité de visiteurs n'était pas aussi importante. Je vous conseille donc d'y aller tôt (Cela dit, c'était aussi notre volonté, mais à 5 pour 1 seule salle de bains, en préparant les sandwiches, en faisant une partie du chemin en tram et l'autre à pied, pour profiter d'une balade le long du Tibre, il était difficile d'y être avant 10h !!!)
Evitez d'emporter avec vous un gros sac à dos, car on vous obligera à le laisser au vestiaire (gratuit) lors du contrôle de sécurité. Vous pouvez par contre emporter avec vous un petit sac à dos isotherme avec votre repas, qu'il est possible de prendre dans le parc des musées.
La visite est un plaisir pour les yeux jusqu'au bout, puisqu'elle se termine par la descente de l'escalier de Bramante.
Après les musées du Vatican, nous avions pour projet de visiter la Basilique Saint-Pierre... mais quand nous sommes arrivés sur la Place, après avoir beaucoup piétiné pendant plusieurs heures, nous n'avons pas eu le courage de faire la queue. Cette visite a donc été reportée au lendemain.
L'heure du goûter approchait, nous avons donc eu envie d'une glace. Le Routard indiquait de façon élogieuse une adresse non loin de là, ce qui a suffit à nous motiver...
En chemin, nous avons fait une halte à la Poste, où, en attendant notre tour, nous avons fait une rencontre fort sympathique : celle de l'Evêque de Tulle, en mission à Rome pour quelques jours. Les services postaux romains n'étant pas plus rapides que les français , nous avons eu le temps de discuter un peu de notre visite de la journée, et il nous a conseillé de venir voir la Basilique Saint-Pierre à 8h le matin pour éviter la foule.
Cet horaire était un peu compliqué à tenir pour nous (pour les raisons évoquées plus haut, il nous aurait fallu nous lever avant 6h du matin...), mais selon l'emplacement de votre logement, cela reste possible.
En tous cas, nous ne regrettons pas d'avoir attendu à la Poste, car cela nous a permis de faire connaissance avec ce monsieur, mais aussi de croiser au détour d'une rue... Nathalie, la maîtresse de CE2 d'Hugo, venue comme nous passer quelques jours de vacances à Rome !!! Nous ne nous attendions pas du tout à croiser qui que ce soit que nous connaissions ici ! Cela fait partie des belles surprises du séjour !
Après avoir embrassé sa maîtresse, Hugo et nous sommes repartis à la recherche de la Gelateria convoitée pour le goûter ! Elle se trouve non loin du Chateau Sant' Angelo (Via Cola du Rienzo) : Mo's Gelaterie
Ce commerce, qui paraît petit quand on l'observe de la rue, est en fait très profond. Au premier plan on trouve les glaces, ensuite des pâtisseries toutes plus appétissantes les unes que les autres... et au fond du magasin le chocolat.
Les glaces sont conservées dans des bacs en inox fermés par un couvercle, et, comme dans toutes les autres gelaterias, chaque bac est équipé de sa cuillère de service.
Lorsque nous avons parlé des allergies et nous sommes renseignés sur les parfums de glace sans produits laitiers, sans arachide, sans fruits à coque ni pois, la vendeuse nous a écoutés et bien conseillés, malgré le fait que d'autres clients nous suivaient.
Elle a aussi pris la peine, pour servir Hugo de prendre une cuillère propre pour chaque parfum demandé... ce que nous avons apprécié fortement, surtout Hugo, qui a pu manger sa glace l'esprit tranquille !
Petit conseil d'Hugo, valable chez tous les glaciers, pour choisir vos glaces de façon plus sûre : une fois que vous aurez repéré les parfums "sans", préférez ceux dont les bacs ne touchent pas des bacs "avec" pour éviter tout risque de trace. Cela réduit encore le choix, je l'entends, mais les risques de réactions aussi... A vous de voir, selon votre sensibilité aux allergènes et la sévérité des réactions encourues.
Après cette pause gourmande, nous avons décidé de raccompagner Hugo et mes parents au tram, en nous baladant le long du Tibre... car il était prévu qu'ils passent la soirée tous les trois, et Sylvain et moi tous les deux en amoureux
Une fois nos trois acolytes montés dans le tram, nous sommes partis dans le quartier du Tratsvere, où nous avons d'abord goûté de la pizza, vendue au kilo... tout en marchant.
Nous avons ensuite trouvé un petit restaurant typique où nous avons mangé plein de choses interdites... c'est la raison pour laquelle je ne vous donnerai pas l'adresse (en même temps, il n'y a que l'embarras du choix au niveau des restaurants qui proposent des plats "avec"... même sans chercher, vous trouverez !).
Nous nous sommes ensuite baladés dans de petites rues, et avons profité de certains vestiges éclairés , une fois le soleil couché.
Jour 5 :
(dernier jour de visite puisque nous prenions l'avion le lendemain matin...)
Pour ce dernier jour, nous avons programmé la visite de la Basilique Saint-Pierre (l'entrée est gratuite).
Nous avons renoncé à la visite de la coupole (payant), car nous l'avons faite il y a 3 ans et que cela ne nous tentait ni les uns ni les autres : 551 marches (ou 320 après avoir pris un ascenseur (payant) qui ne sont pas les plus faciles !!!).
Je ne conseille d'ailleurs pas cette "ascension" aux personnes qui ne sont pas en bonne condition physique, ainsi qu'aux claustrophobes ou aux enfants : on passe par des couloirs très étroits, bas de plafond, la chaleur peut être importante et une fois engagé, il est impossible de faire demi-tour (il n'y a le passage que pour une personne)…
Les derniers mètres sont raides, par endroits il faut pencher la tête et se tenir sur le mur oblique pour avancer car on passe sous l'arrondi de la coupole. Mieux vaut donc ne pas avoir de problèmes de cervicales ou de dos !
La dernière partie de l'escalier, en colimaçon ne dispose pas d'une rampe, mais d'une corde...
Les personnes handicapées peuvent monter avec l'ascenseur jusqu'à la plateforme (à mi hauteur en gros) et bénéficier d'une jolie vue, mais l'accès au sommet de la coupole est impossible en fauteuil roulant, en béquilles, ou bien si l'on a des difficultés pour se déplacer.
Je dois reconnaître, par contre que la vue sur Rome, une fois en haut, est à couper le souffle !
Les personnes souffrant de vertiges n'ont pas de quoi s'inquiéter par contre : tout est sécurisé, et puis pas besoin de s'approcher trop près du bord si on ne le souhaite pas...
Que ce soit pour visiter la Basilique ou sa coupole, à défaut d'être très matinal(e), il faut être patient, car la file d'attente est plutôt longue, encore plus depuis que les contrôles de sécurité à l'entrée ont été renforcés.
Nous avons attendu 1h30 pour pouvoir accéder à l'intérieur !
Elle a été construite à l'emplacement du tombeau de Saint-Pierre, près de l'ancien cirque de Caligula, dans lequel l'apôtre du Christ fut crucifié, sur ordre de Néron. L'obélisque ornant la place Saint Pierre provient d'ailleurs de ce cirque.
Dès le IIème siècle, un autel aurait été construit en l'honneur de Saint-Pierre, mais c'est l'Empereur Constantin qui fait construire à cet emplacement une grande basilique à cinq nefs à partir de l'an 319. Cette basilique déjà richement décorée possédait en son centre une fontaine pour les ablutions des chrétiens. Elle était ornée d'une pomme de pin en bronze (pigna) que l'on peut aujourd'hui voir dans la cour de la Pinacothèque du Musée du Vatican.
C'est aussi dans cette Basilique que Charlemagne, roi des Francs fut sacré empereur su Saint Empire romain en 800.
Au début du XVIème siècle, la Basilique, âgée de plus de 1200 ans commençait à tomber en ruines. Il fût d'abord question de la restaurer et de la modifier... elle fût finalement reconstruite sur l'initiative du Pape Jean-Paul III, selon le projet de Michel-Ange. Décédé avant la fin du chantier, il fût remplacé par son élève Giacomo Della Porta, qui modifia la forme de la coupole par rapport aux plans initiaux.
La Basilique fût encore modifiée dans les années 1600, pour répondre aux nouveaux critères imposés par le concile de Trente.
Aujourd'hui elle est en forme de croix latine à trois nefs. Avec une capacité de 60 000 personnes, elle est la plus grande église catholique du monde.
Après cette visite, nous avons pique-niqué Place Saint-Pierre, en admirant l'architecture environnante... et il y a de quoi regarder !!!
Nous sommes ensuite allés rendre une dernière visite à la Piazza Navona.
Nous sommes ensuite allés voir les temples de l'Area Sacra du Largo Argentina. Ce sont les plus anciens temples (du moins ce qu'il en reste) à Rome.
Le plus vieux date en effet du IVème siècle avant JC, et le plus récent du Ier siècle avant JC... sachant qu'ils ont été restaurés et/ou modifiés pour la dernière fois au IIIème siècle avant leur découverte dans les années 1920, cela laisse songeur.
Aujourd'hui cette "aire sacrée" semble être le royaume des chats errants de la ville... le site n'étant pas ouvert aux visites, ils bénéficient d'un cadre de vie paisible, avec des soins réguliers de la part des bénévoles d'une association leur étant dédiée.
Bref, un très beau site à voir (de nuit c'est encore plus spectaculaire).
Après cette visite, nous sommes partis en direction du Panthéon. Au détour d'une rue, dont je n'ai pas retenu le nom, nous sommes tombés sur un magasin de Pinocchio... dont chaque personnage était façonné par un artisan, travaillant à la vue des passants.
A l'intérieur du magasin, chaque objet, chaque personnage était un régal pour les yeux. Les prix, plutôt élevés étaient selon moi justifiés car à la hauteur du travail effectué et des heures passées à tailler le bois... c'était à voir !
Comme l'heure du goûter approchait, nous nous sommes mis d'accord pour nous arrêter dans une gelateria dès que possible... ce qui n'est pas très difficile à Rome, puisqu'on trouve des Gelaterias un peu partout... faut-il encore choisir la bonne par rapport aux allergies et aux contraintes qu'elles imposent !
Nous sommes arrivés derrière la Panthéon. Nous avons pris la rue qui le longe par la gauche : la Via della Rotonda... et nous sommes tombés sur la Cremeria Monteforte, où nous sommes entrés pour acheter une glace, encouragés par la mention "ask for gluten free gelato, and no milk, no egg gelato" (demandez nos galces sans gluten, sans lait sans œufs) présente sur un chevalet à l'entrée.
Le serveur (il y en a plusieurs) qui s'est occupé de nous, parlait quelques mots de français et il a servi Hugo avec soin, après que nous lui ayons expliqué les allergies dont il souffre, et vérifié avec lui que les parfums proposés ne contenaient pas d'arachide, de fruits à coque et de pois non plus...
Tout en dégustant notre glace nous avons continué à marché jusqu'au parvis du Panthéon... où parmi la foule environnante nous sommes tombés nez à nez avec l'évêque de Tulle rencontré la veille !
Pendant que nous contemplions le Panthéon tout en finissant notre glace, notre regard a été attiré par un monsieur d'un certain âge, posté devant une boutique, qui faisait goûter du jambon, découpé par ses soins au fur et à mesure que les passants se servaient.
Hugo qui adore la charcuterie (plus que les glaces en fait) nous a interrogé du regard : pouvait-il aller goûter ce jambon ou non ?
Son papa est donc allé vérifier avec lui si c'était possible.
Comme la réponse s'est avérée positive, Hugo m'a fait cadeau du fond de sa coupelle de glace avec un grand sourire, puis il est parti en quête de lamelles de jambon...
Une fois sa gourmandise satisfaite, nous sommes entrés dans le Panthéon, histoire d'apprécier une dernière fois l'ambiance un peu magique de ce lieu, aussi ancien que solide, malgré les tremblements de terre et les attaques du temps et des hommes. La coupole est impressionnante (43 mètres de diamètre), d'autant plus qu'elle est percée par un oculus de plus de 8 mètres de diamètre, seule source de lumière du Panthéon, mais néanmoins suffisante.
Cet oculus n'est pas fermé par un vitrage, si bien que lorsqu'il pleut, l'intérieur du Panthéon se mouille !
En ressortant, Hugo n'avait qu'une idée en tête : retourner "goûter" le jambon... et puis même si cela ressemblait à un piège à touristes (car beaucoup de monde à l'intérieur mais peu d'italiens... et rien à leur sujet sur le Routard), nous nous sommes laissés tenter par la Pizzicheria Romana Antica Salumeria (Piazza della Rotonda)
En sortant du Panthéon, elle est sur la gauche...
Hugo a encore attrapé quelques morceaux de jambon au passage... il a enlevé sa casquette et ses lunettes pour ne pas être reconnu le coquin !
Une fois dans le magasin, on ne savait pas où donner de la tête tant il y a à voir...
Nous avons tout de suite été pris en charge par un vendeur, assez agréable (mais intéressé, ne soyons pas naïfs), à qui nous avons expliqué que nous cherchions de la charcuterie sans lactose ni fruits à coque.
Il nous a fait goûter plusieurs choses dont une saucisse à base de foie de porc, que nous avons trouvé assez bonne et originale.
Nous en avons acheté une, après avoir lu la composition (voir photos ci-dessus)
Nous privilégions le plus possible les produits bio et/ou issus de l'agriculture raisonnée et préparés de façon artisanale, mais pour une fois nous avons fait une entorse à nos principes. Même s'il ne s'agit pas de charcuterie purement industrielle, elle n'a pas été faite non plus par le petit paysan du coin, c'est certain.
Les conservateurs ne nous plaisent pas, pas plus que les antioxydants... mais une fois n'est pas coutume.
En tous cas nous avons pu goûter et acheter une spécialité sans problèmes. dans ce magasin.
Les personnes qui le souhaitent peuvent aussi s'attabler au fond de la boutique pour déguster une assiette de charcuterie (et/ou de fromage pour celles qui le peuvent) ou même des pâtisseries.
Nous n'avons pas testé tous les produits possibles, tout simplement parceque nous n'avions pas envie de ressortir avec un sac plein de charcuterie, ni de passer toute la soirée dans la magasin, un peu bondé de monde... mais peut-être y-a-t-il d'autres spécialités qui conviennent aux personnes allergiques ?
Le vendeur nous a mis sous vide notre saucisse, qui nous a coûté 8.50 € pour un poids d'environ 500 grammes, donc un prix raisonnable.
Après nous être goinfrés (surtout Hugo) nous sommes passés par la Fontaine de Trévi, puis nous avons filé voir le Forum de Trajan, les vestiges du Foro Romano, visibles de la Via dei Fori Imperiali, puis le Colisée. Dans la lumière du soleil couchant il est magnifique !
Jour 6 :
Hugo a souhaité faire le trajet retour en avion, à côté de Papi et Mamie... Sylvain et moi nous sommes retrouvés à côté d'un monsieur italien fort sympathique, avec qui nous avons bien discuté. Il parlait français, ce qui m'a bien arrangée !
Il nous a d'ailleurs gentiment donné une recette de pâtes : les spaghettis au citron.
Il a bien insisté sur l'importance de la marque des pâtes pour la réussite de la recette ("surtout pas de Panzani, qui ne sont pas bonnes et qui l'ont fait vomir la dernière fois qu'il en à mangé"... je reconnais bien là l'exagération à l'italienne ).
Voici donc la recette des Pâtes au citron pour 4 personnes :
Ingrédients :
500 g de spaghettis (les De Cecco Bio sont excellentes)
2 cuillères à soupe d'huile d'olive
2 citrons jaunes bio
2 gousses d'ail
1 brique de crème soja fluide
(Chez nous, tous les ingrédients utilisés sont bios, mais chacun est libre de ses choix).
Faire chauffer l'eau pour la cuisson des pâtes dans une casserole et porter à ébullition.
Laver les citrons.
Eplucher les gousses d'ail et ôter le germe.
Prélever le zeste des citrons à l'aide d'un économe pour obtenir de larges bandelettes (attention à ne pas laisser trop de peau blanche sur vos zestes, de peur qu'elle dégage trop d'amertume lors de la cuisson). Réserver.
Faire chauffer l'huile d'olive dans une sauteuse à rebord haut.
Presser l'ail grâce à un presse-ail au dessus de l'huile.
Verser ensuite les zestes et les faire suer un instant.
Le monsieur nous a expliqué qu'il fallait ensuite ôter la peau blanche des citrons puis les découper la pulpe en morceaux et la verser dans la sauteuse... c'est ce que nous avons fait, mais nous avons trouvé le goût un peu trop amer. Peut être que l'ajout de la pulpe d'un seul citron suffit ? Peut-être si vous craignez l'amertume des citrons que l'ajout du zeste vous suffira ? A vous de faire vos adaptations en fonction de vos goûts
Verser ensuite la crème soja par-dessus et bien mélanger (les personnes qui le peuvent ajouteront plutôt de la crème laitière et un peu de parmesan râpé dans leur sauce...)
Pendant que la sauce mijote à feu doux, plonger les pâtes dans l'eau bouillante et les faire cuire Al Dente (temps selon les indications sur l'emballage).
Quand les pâtes sont cuites, il faut les égoutter rapidement et les verser dans la sauteuse avec la sauce.
Bien remuer, laisser cuire encore quelques minutes et servir...
Nous avons essayé cette recette le premier soir, dès notre retour... puis le week-end suivant avec des amis. La prochaine fois nous essayerons sans la pulpe des citrons, seulement avec des zestes. Cette recette nous plaît tout de même beaucoup, car elle est inhabituelle pour nous.
Pour conclure, ce voyage aura été riche d'un point de vue historique, gustatif et relationnel, car nous avons découvert de nouveaux goûts, visité des lieux exceptionnels et fait de belles rencontres.
Une expérience à renouveler !
La majorité des photos figurant dans cet article sont ma propriété. Merci de me demander l'autorisation pour les exploiter.
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